Comment sont fabriqués les bijoux fantaisie LAETI TREMA
Un scandale dans le monde de la bijouterie fantaisie
À l'heure du scandale dénoncé par le compte instagram @balancetastartup d'une célèbre marque de bijou fantaisie dont je ne citerai pas le nom, il me semblait essentiel de vous rassurer sur la qualité de mes bijoux.
Mes bijoux sont fabriqués en France, mais soyons lucides sur tout ce qui compose un bijou. Évidement tout ne peut pas être 100% made in France. À commencer par la matière première, le laiton. C'est un alliage de cuivre et de zinc. Ces métaux sont extraits des mines et ne sont plus exploités à grande échelle en France. C'est donc à l'étranger que sont produits la plupart des métaux (or, argent, cuivre, rhodium...). Pour la bijouterie le laiton répond aux normes sans nickel.
Les pierres sont extraites aussi de mines en Afrique, au Pérou, au Brésil, en Inde, ect et sont taillées principalement en Asie. Seule la haute joaillerie peut se permettre de tailler ses pierres dans leurs ateliers, qui d'ailleurs ne sont pas toujours en France non plus.
Quelles étapes sont réalisées en France ?
Aujourd'hui je dessine mes motifs, j'achète très peu de pièces "toutes faites". J'ai commencé en effet à faire des bijoux de cette façon, en faisant du montage, de l'assemblage. Plus les années passent, plus j'évolue dans mes techniques pour personnaliser au maximum mes collections. Ce que j'achète tout "prêt", ce sont des éléments simples que j'associe à quelque chose que j'ai créé (anneaux, cercle, disque, attache de boucle, corps de bague par exemple).
Les motifs que j'ai créé sur ordinateurs sont ensuite découpés sur des plaques de laiton dans une usine en France ou en Europe en fonction des besoins et reviennent à mon atelier pour être détachés, meulés, polis.
De par cette technique, elles sont planes. Lorsque j'ai besoin de faire une bague ou un bracelet, le motif est déformé pour l'arrondir. Ces étapes sont faites à l'atelier à l'aide d'un chalumeau et d'un maillet.
Parfois je fais fabriquer un moule d'où mes pièces sortent directement en volume (collection Alang).
Ensuite, les pièces en laiton brut sont envoyées à Paris chez un artisan qui va souder ce dont j'ai besoin, par exemple les tiges à l'arrière des boucles d'oreille ou associer plusieurs motifs ensemble.
Pourquoi je ne le fais pas moi-même? Et bien on ne peux pas tout faire, il faut savoir déléguer certaines étapes par des personnes mieux qualifiées et garder ce qu'on sait faire de mieux, non?
Maintenant que les pièces sont formées, soudées, polies, l'étape suivante consiste à enjoliver le métal et lui donner une belle finition, c'est la dorure. ou galvanoplastie. L'atelier avec qui je travaille se trouve aussi à Paris. Il recouvre mes pièces d'une couche d'or. Chaque pièces sont attachées minutieusement une à une à la main sur des fils pour être trempées dans des bains où l'or se fige par le principe d'électrolyse. Un travail de longue haleine !
Lorsque je récupère mes bijoux dorés, ce n'est pas terminé. Il reste encore à émailler les pièces (déposer de la résine et la faire sécher au four), agrémenter de perles, faire le montage final, ajouter les chaînes, assembler les éléments et vérifier le bijou. Ce sont mes petites-mains qui s'en chargent et j'ai de temps en temps des monteuses qui viennent m'aider à l'atelier pour les périodes de production.
Voilà un peu plus de transparence sur toutes ces étapes de fabrication de la bijouterie fantaisie. Je peux dire que je suis fière de travailler de cette façon, sans rien avoir à me reprocher.
Merci à Charlotte pour les photos prises à l'atelier https://www.axianephotographe.fr/